Charte scolaire

L’Ecole Privée Notre-Dame (Sainte-Sophie) est un établissement qui évolue sous l’inspiration de la Congrégation Notre-Dame. Les programmes enseignés dans notre école sont identiques à ceux d’un établissement public; la manière dont on procède est comparable à ce qui se fait dans tout autre établissement de l’enseignement catholique.

Cependant, pour définir ce qui nous est propre dans nos pratiques pédagogiques, éducatives et pastorales nous nous référons à nos sources : Pierre Fourier et Alix Le Clerc. Les idées de nos fondateurs étaient révolutionnaires au XVIIème siècle et aujourd’hui encore elles gardent toute leur actualité ; quant à leur formulation, celle-ci relève de la langue de l’époque.

 

Evoluer dans un établissement sous l’inspiration de la Congrégation Notre-Dame, c’est d’abord entrer dans une histoire.

De la volonté de la rénovation sociale de Pierre Fourier (1565-1640) et de l’intuition d’Alix Le Clerc (1576-1622) va naître en Lorraine, en 1597, la Congrégation Notre-Dame, vouée à l’enseignement et à l’éducation des filles, dans des écoles ouvertes à toutes où l’on mènera de front éducation chrétienne et formation humaine.

En 1627, les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame s’implantent à Luxembourg, elles ont le mérite d’avoir été les premières à instruire des jeunes filles dans notre pays.

Etablie longtemps à l'ombre de la Cathédrale au centre de la Ville de Luxembourg, l'école fut transférée en 1972 au Kirchberg où elle subit deux autres métamorphoses - transformation en école mixte d'abord, accueil de l'enseignement secondaire technique ensuite.

En 1998, les Sœurs et la communauté scolaire fêtent le 400ème anniversaire de la fondation de la Congrégation Notre-Dame.

 

Evoluer dans un établissement sous l’inspiration de la Congrégation Notre-Dame, c’est avant tout éduquer tout homme et tout l’homme.

Eduquer tout homme signifie refuser l’élitisme et la discrimination sous toutes ses formes. L’Ecole doit accueillir les enfants de tout milieu « et que les pauvres y soient reçus et traités tout ainsi que les riches[1]».

L’Ecole doit être ouverte aux enfants de toute confession religieuse : « si quelque fille [d’une autre religion] s’y retrouve parmi les autres, traitez-la doucement et charitablement, ne permettez que les autres la molestent ou lui fassent quelque reproche ou fâcherie. Ne la sollicitez de quitter son erreur, et ne lui parlez directement contre sa religion[2] ».

L’Ecole considère l’élève avec ses richesses et ses faiblesses : elle doit encourager les élèves doués à exploiter toutes leurs capacités et elle doit aider les élèves plus faibles à progresser, « ne pas considérer les personnes comme elles devraient être, mais comme elles sont ou peuvent être[3] ».

Pour éduquer tout l’homme l’Ecole doit amener l’élève à reconnaître et à exploiter ses capacités tant cognitives que pratiques, à fonder son opinion et à apprendre la tolérance, mais aussi à cultiver sa vie spirituelle : « [la doctrine chrétienne], sommairement comprise ès catéchismes, s’enseignera ès écoles de la Congrégation à toutes les écolières[4] ».

 

Evoluer dans un établissement sous l’inspiration de la Congrégation Notre-Dame, c’est aussi amener l’enfant à devenir un adulte responsable.

L’Ecole crée un cadre favorable à l’apprentissage et à l’épanouissement de la personnalité de chaque enfant. Les repères ainsi créés permettent à l’enfant de grandir sereinement et de découvrir les valeurs qui l’aideront « à vivre et à bien vivre[5] ».

Le respect des règles fait partie intégrante de l’éducation : « Lui demandera si elle est prête de bien étudier, et de venir tous les jours en classes aux heures ordonnées, et y être modeste, et s’y tenir durant tout le temps des leçons et y garder au reste les règles de l’école.[6] »

Les enseignants se comportent comme des pédagogues : « elles les y instruiront et les assisteront, tant faire se pourra, comme pour les mener par la main, et les conduire à bien former leurs actions en cela, et pour les encourager, et pour aussi les redresser doucement, si d’aventure elles y faillaient par ignorance ou autrement.[7] »

Les membres de la communauté éducative doivent veiller à être « des exemplaires vivants sur lesquels leurs petites disciples puissent d’heure à autre prendre patron… pour s’en ressouvenir et s’en servir durant toute leur vie[8] ».

 

Evoluer dans un établissement sous l’inspiration de la Congrégation Notre-Dame, c’est aussi coordonner les synergies des partenaires de l’Ecole.

Les élèves seront encouragés à travailler ensemble, à partager et à s’entraider.

Les enseignants en relation avec un élève coordonnent leurs efforts et « s’entretiendront souvent dans les conférences des moyens les plus propres pour faire avancer les enfants… [ils] pourront conférer sur ce qu’ils croient pouvoir contribuer davantage à l’instruction des enfants[9] ».

Notre école considère l’enfant dans son entièreté et travaille avec tous les partenaires de l’enfant : parents, psychologues, assistantes sociales, éducateurs…

  

[1] Pierre FOURIER, Constitutions de 1640, 3e partie, De l’Instruction des filles séculières, Préambule
[2] Pierre FOURIER, Lettre aux soeurs de Metz, 26 février 1624
[3] Pierre FOURIER, Lettre aux soeurs de Nancy, 26 septembre 1620
[4] Pierre FOURIER, Constitutions de 1640, 3e partie, De l’Instruction des filles séculières, VIII
[5] Pierre FOURIER, Constitutions de 1640, 3e partie, De l’Instruction des filles séculières, Préambule
[6] Pierre FOURIER, Constitutions de 1640, 3e partie, De l’Instruction des filles séculières, III
[7] Pierre FOURIER, Constitutions de 1640, 3e partie, De l’Instruction des filles séculières, IX
[8] Pierre FOURIER, Constitutions de 1640, 3e partie, De l’Instruction des filles séculières, XXII
[9] Pierre FOURIER, Constitutions de Sens, 1ère partie, IV
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